« Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger : c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort.

Il avait une porte tout à fait ronde comme un hublot, peinte en vert, avec un bouton de cuivre jaune bien brillant, exactement au centre. Cette porte ouvrait sur un vestibule en forme de tube, comme un tunnel, un tunnel très confortable, sans fumée, aux murs lambrissés, au sol dallé et garni de tapis ; il était meublé de chaises cirées et de quantité de patères pour les chapeaux et les manteaux. (…) Le Hobbit n'avait pas d'étages à grimper : chambres, salles de bains, caves, dépendances (celles-ci nombreuses), penderies (il avait des pièces entières consacrées aux vêtements), cuisines, salles à manger, tout était de plain-pied et, en fait, dans le même couloir. Les meilleures chambres se trouvaient toutes sur la gauche (en entrant), car elles étaient les seuls à avoir des fenêtres, des fenêtres circulaires et profondes, donnant sur le jardin et les prairies qui descendaient au-delà de la rivière. »

                                                                                               J.R.R Tolkien, Le Hobbit.

Billet « The Hobbit » #001

Tel Bilbon, aujourd'hui commence une nouvelle aventure, et si j'ai choisi de l'introduire par les premières lignes du Hobbit c'est pour une raison. Être faible que je suis je n'ai pu résister à la gamme « Hobbit » Lego et c'est pourquoi à présent je possède le set n°79003 : La Rencontre à Cul-de-sac. Mais assez de ma vie et parlons de ce glorieux set.

Nombre de pièces : 652 Temps de construction estimé : 150 minutes Nombre de minifigures : 6

Montage : Après une ouverture de boite au cutter pour éviter de l’abîmer le contenu s'offre à nous. Quatre gros sachets -un par étape de construction, trois plaques, une planche d'autocollants et deux manuels d'instructions.

                 Ni une ni deux j'ouvre le paquet, je tris les pièces et je me lance dans la construction. Les pièces s’imbriquent facilement et très vite on voit la base de ce qui sera plus tard le fameux trou de hobbit ainsi que son entrée. Une demie-heure après l'ouverture de ce sachet, les premières fondations sont posées et l'intérieur à déjà pris forme. Petit coup de cœur en ce qui concerne la fabrication de la cheminée et de ses briques en forme de...briques !

                Vint l’ouverture du second sachet, dédié au reste du « bâtiment » (murs, ouvertures et verdure). Ici aussi pas de soucis en ce qui concerne la construction, bien que longue, tout est fluide et des éléments de décor apparaissent au fur et à mesure (ustensiles de cuisine, bouteille, lettre et balais). J'y reviendrai plus tard pour le reste mais faisons une parenthèse esthétique pour ce qui est du gros hublot. Si sa construction s'est avérée assez ingénieuse usant des ronds de construction Lego comme vitres bombées, mais tout ses efforts sont saccagés par un tout petit détail, à savoir le numéro de la deuxième pièce transparente (cette fenêtre en utilise) qui une fois vue ne s'oublie pas. Il est là et on ne peut s'empêcher de le voir. Alors oui par la suite il sera caché par un chevalet mais n'empêche que Lego aurait pu tenter de le mouler moins grand ce nombre de série...

Une demie-heure après l'ouverture du sachet, encore une fois, après que les dernières pièces plates posées (pour que le tout soit esthétique lorsqu'on enlève le futur toit), je me lance dans la troisième étape.

                  Si le premier paquet nous avait offert Bilbon, celui-ci nous offre, en guise d'introduction, le montage de Bofur, Balin et Gandalf. Pour les mini-figures aussi j'y reviendrai aussi plus tard.

Si la première et la deuxième étape étaient celles de la construction de la maison, la troisième s'articule autour du décor du trou. Que ce soit l'extérieur ou l'intérieur de ce dernier.

A nous la joie de poser les fleurs dans le petit jardin, d'y mettre un banc et une petite clôture ; de terminer l'intérieur avec ses fausses poutres, ses étagères pleines de babioles (le petit bureau cachant l'affreuse pièce du hublot) ainsi que sa table prête à accueillir festin. A nous aussi la joie de coller les autocollants...

Car si les deux (et demie) précédentes étapes s'étaient faites dans la joie et la bonne humeur je ne vous dis pas dans quel état j'étais lors de la pause des quatre stickers sur les barricades. La manœuvre est difficile et l'échec non autorisé d'autant que ces derniers ont tendance à êtres attirées par les planches de plastique très vite pour s'y coller très rapidement. Trois à quatre fois par sticker que j'ai du recommencé (et c'est loin d'être parfait). Pour le livre de voyage de Bilbon ce fût la même chose. Et les trois cartes censées n'être qu'une (celui de l'itinéraire des nains et du cambrioleur) ? Étrangement pour ces derniers j'ai réussi du premier coup et parfaite qui plus est.

Les autocollants Lego... C'est une véritable question de fond posée depuis des années par les amateurs de la marque car là où Playmobil propose un sav compétent et un magasin de pièces détachées, Lego ne le fait pas. Du coup on se retrouve avec une seule planche d'autocollants, aucun double et par peur de se rater, beaucoup décident de ne pas y toucher. Ce qui évidemment joue beaucoup sur l'esthétique final du set (je pense à la Moria dont je vais m’entre-déchirer pour coller ces foutus stickers....).

               Et puis vint la quatrième et dernière étape (celle où l'on se sent nostalgique du moment de l'ouverture du paquet). Environ une quinzaine de minutes pour la boucler, pas la plus difficile mais qui fût stressante pour moi l'espace d'un court instant. Je devais en être à la moitié, je ne montais que la verdure et vis les pièces marrons qui restaient. Gros moment de doute, aurais-je assez de pièces à la vue de l'arbre illustré sur la boite ? A la fin oui mais je me suis fait avoir basiquement par du retouchage informatique. Diantre.

Apparence globale : Maintenant qu'on a vu la construction de ce set concentrons nous sur son aspect.

                 D'extérieur nous avons clairement affaire à un trou de hobbit, les ouvertures circulaires, la verdure sur le toit, le jardin fleuri et le potager prompt à la récolte. Mais pour un set basé sur le trou des Sacquets (vision Jackson) il y a énormément de choses qui clochent.

En premier lieu le potager est placé à gauche au lieu d'être à droite, le plessis (la clôture médiévale que l'on voit dans les films) a été remplacé par des planches de bois -ceci étant pas très bien grave au final. L'arbre sur le toit paraît tout petit quand on regarde le set de plus loin mais n'oublions pas que Rencontre à Cul-de-sac coûte tout de même 80€, je n'ose imaginer le prix d'un set dans les bonnes proportions et capable d'accueillir les figurines à l'intérieur. Point positif : la porte. En verte, avec son bouton de cuivre jaune doré, elle est fidèle et à la description de Tolkien et à celle vue dans le film (avec le graffiti de Gandalf en bonus).

                Côté intérieur à présent ; petit. Petit est l'intérieur, le bureau de Bilbon cache la grosse fenêtre et est accessible à cause de la table à manger. Table à manger réduite puisque ne pouvant accueillir que six figurines. De l'autre côté de la pièce on trouve une petit étagère où trône quelques potions [ou boissons] et Dard. En définitif si l'on réfère et au livre et au film l'intérieur de ce set est totalement différent, encore une question de budget.

Pour conclure cette partie je dirai que Lego a rajouté sa patte dans la création de ce set. Alliant l'âme du livre et l'esprit de la trilogie de Jackson, la marque danoise n'a pas hésité a revisité ce bon vieux trou de hobbit en le dépersonnalisant sans déformer son fond. Alors oui il ne ressemble pas à l'image que l'on s'en fait mais le set contient les bonnes pièces si l'on se mettait en tête de créer un trou de hobbit plus exact.

Les Mini-figures : Au nombre de six on retrouve Bilbon, Gandalf ainsi que les nains Dwalin, Balin, Bofur et Bombur. Mis à part le mage gris, elles sont toutes exclusives à ce set, aussi de petites précisions s'imposent.

            Bilbon : Première figurine exclusive que l'on découvre en ouvrant les sachets, on retrouve notre petit cambrioleur dans sa tenue du soir. Pantalon marron retenu par des bretelles aux teintes plus ou moins claires, une chemise de lin à rayures, tout y est est. Superbe.

            Gandalf : Et l'on retrouve notre mage gris préféré dans sa tenue de tout les jours. Ici rien à signaler, la figurine est fidèle. On la retrouvera dans le set 79010 : La bataille contre le roi des gobelins accompagné de Glamdring, la seule figurine à ne pas être exclusive donc.

           Dwalin : Premier nain que l'on découvre à l'écran, Dwalin est définitivement le plus rock de toute la bande. Ici la précision avec laquelle le visage marqué du personnage a été retranscrit est saisissante. Rides, cicatrices et ses fameux tatouages bleus. Il est accompagné de son marteau de guerre, de deux dagues de combat ainsi que de ses fameux « poings américains naniques » de couleur grise sur ses mains. Superbe une fois encore.

          Balin : L'on passe au nain le plus âgé de la compagnie et accessoirement mon préféré. Encore une fois les motifs naniques de la figurine sont fidèles à l'interprétation cinématographique. Le visage est marqué de nombreux rides, plus encore que Gandalf (qui techniquement est plus vieux). Sa pilosité immaculée est superbe, le travail de sculpture est à applaudir. Il est accompagné d'une épée basique -seul petit défaut à mon goût, ils auraient pu forger la sienne pour le prix...

              Bofur : Avec son chapeau ignoble, sa dégaine de clochard, Bofur est probablement l'un des nains les plus funs de la compagnie. Son extravagance ici est superbement mise en avance avec sa ceinture pleine de bidules en tout genre et surtout son chapeau fourré. Chapeau en plastique mou qui tient aussi les cheveux de la figurine. En ce qui concerne son visage, il y a deux faces : l'une souriante, l'autre beaucoup moins. Pour rajouter un peu de piquant, Bofur vient avec sa pioche de combat.

              Bombur : Et l'on au plus gras/gros de la compagnie. La figurine vient en deux parties, à savoir le corps de base où les imprimés prennent la forme d'un bon gros et le rajout de gras attaché à sa superbe pilosité entretenue avec soin. Côté armement, Bombur vient avec une casserole et une grosse saucisse.

Accessoires : Un trou de hobbit étant censé être une vrai corne d'abondance/musée, Lego nous gratifie de pas mal d'accessoires dans ce set, y compris de clins d’œils.

On trouvera notamment une pléiade de nourriture, entre les fruits/légumes (pommes, cerises(?), carottes), la viande et de nombreuses bouteilles. L’absence d'un tonneau d'alcool est regrettable ceci dit (parce que tu crois quoi ? Qu'un nain ça boit de l'eau ? Fariboles!). Mais aussi divers objets comme un balais, un coffre contenant une pelle, de la vaisselle (deux assiettes, deux verres), un panier et un tonnelet à fruits, des ustensiles de cuisine. On trouve aussi un nécessaire de bureau : encrier et plumes et le fameux journal de Bilbon à la reliure rouge cramoisi.

Pour finir on trouvera sur son présentoir, à l'intérieur du trou, Dard (livré en deux exemplaires dans la boite). Idéal si vous possédiez  Review Lego N°9469 -- L'arrivée de Gandalf et que vous vouliez recréer la rencontre au début de la Communauté de l'Anneau.

S'assemblant sans difficultés, étant un réel plaisir pour les yeux c'est une véritable satisfaction de posséder cette boite. Avec ses superbes figurines, son nombre surprenant d'accessoires en tout genre, son rendu final sublime, nul doute que nous avons affaire à l'une des plus belles boites de la gamme Hobbit si ce n'est la plus belle.

Mais derrière tout somptueux tableau se cache une amère vérité et dans ce cas c'est le prix : 80€

Oui c'est énorme et ça peut en faire hésiter certains à l'achat mais avec des comparateurs tel que Pricevortex.com par exemple l'on peut tout de même dénicher des lots pour beaucoup moins cher sur la toile.

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