Billet « Magic » #012

N°3835 : Famille du sultan (1995-1998)

Nommé « royal family » à l'international pour des raisons évidentes (difficile de voir en cette boite un sultan), cette boite sera l'un des sets les moins chers et l'un des moins intéressants. Avant d'écrire cet article j'ai pris le soin de de me demander pourquoi cette boite faisait partie de la gamme « magic ». Composé d'un landau (que l'on peut balancer), d'un poupon (avec bavoir) dans un lit adapté à sa taille (matelas et couvertures s'assemblent de façon à en faire un petit sandwich) ainsi que du couple royal. La mère bien que parée d'une coiffe en or, d'un collier et d'une robe blanche et bleu pastel n'a rien de particulier si ce n'est sa couleur de peau qui laisse présumer un mariage arrangé. Rien de magique là dedans. Pour le père, le soit disant sultan, c'est la même chose ; un turban royal, un uniforme militaire blanc et doré avec une écharpe bleue (ainsi que la cape).

Mais alors pourquoi cette boite ? L'hypothèse qui me vient en tête est à prendre en deux : d'une part, cette boite doit aller de pair avec le fakir (  Playmobil N°3834 : Fakir / Tapis volant ) . Les deux boites seraient donc complémentaires si on suit ce raisonnement.

D'autre part, je pense qu'il s'agit de la boite la plus similaire à ce que l'on trouve dans la gamme « princesses », un ancêtre à peine détourné en somme.

Ceci dit, la boite est plutôt réussie une fois que l'on abstrait tout le reste ; une boite sans défauts majeurs (le landau est superflus selon mon avis ; le couple aurait suffit), un peu hors sujet vis-à-vis de toutes les autres collections de l'époque (et trop grosse pour faire partie de la gamme Special) mais au prix correct mais qui aurait un réel intérêt aujourd'hui (la création d'une gamme sur le Moyen-Orient ou sa réutilisation dans une nouvelle gamme « princesses »).

Billet « Magic » #011

N°3834 : Fakir / Tapis Volant

Rappelez-vous, dans le billet #002 ( Playmobil N°3839 : Enchanteur / Manoir ) je vous parlais d'encens d'Orient, de voute céleste et d'autres personnages au teint basané.

Prenez un instant, remémorez-vous les souvenirs que vous possédez des contes des 1001 nuits et concentrons-nous sur ce petit set. Un fakir aux allures d'un marchand persan tenant une lampe à huile dans sa main et se déplaçant sur un tapis volant. Cela ne vous rappelle-t-il rien ?

Avant toute chose il est bon de préciser que ce fakir se place plus dans la dimension d'un charmeur de génies (ou d'un génie lui-même ; voir d'un djinn) et qu'il rompt avec l'image de la boite N°3398 présentant elle aussi un fakir. Et pour ceux qui se posent la question de la légitimité de cette boite dans une collection magique aux créatures plus occidentales je vous conseille de regarder au plus vite l'excellente série Once Upon a Time qui mélange ces univers différents à la base en une merveilleuse potion.

Si je n'ai pas trop de précisions à faire quant au contenu de la boite, j'aimerai souligner les quelques détails minutieux qui apparaissent au fur et à mesure qu'on regarde tout ce joli bazar.

Côté tapis volant, peut de choses à dire (les dorures sont belles mais basiques), idem pour l'aspect esthétique du fakir (au ventre rond), la vraie bonne idée vient du parchemin en arabe (du moins la calligraphie utilisée s'en approche). N'étant pas familier avec cette langue je ne suis pas capable de vous raconter ce qu'il est écrit mais je vous promets de faire mes petites recherches. Après tout, n'est-ce pas un mystère qu'il faut élucider ?

Billet « Magic » #010

N°3933 : Génie de la forêt (1997-1999)

Et tandis que nous nous approchons de plus en plus du temple du dragon (première boite que j'ai possédé de cette gamme mais je préfère la garder pour la fin ; c'est la plus grosse après tout !) je vais traiter aujourd'hui du dernier génie de la gamme. Ou plutôt du dernier troll.

La composition de la boite ne mérite pas qu'on si attarde trop si ce n'est que la souche aux allures d'un octorok (des sortes de pieuvres de couleurs que l'on retrouve dans l'univers de la saga Zelda) qui est creuse. Une cavité censée accueillir un cristal de roche jaune à l'origine et dont le génie semble le gardien (que je vais devoir commander en pièce détachée). Le reste de la boite, pour cette gamme, reste basique : un sapin de 15 cm de hauteur, trois amanites, et bien entendu le personnage équipé.

Passons à présent à ce personnage ; si le nom de la boite fait référence à un génie, il est plus évident que ce dernier fait parti de la race des trolls (au même titre que celui dans le billet #008). L'indice le plus gros pour étayer ce propos est bien évidemment la couleur verdâtre de sa « peau ».

Mais aussi son accoutrement ; sa tenue fait référence à la nature. Cette fois-ci, outre le galeron et la cape, les motifs tendent à représenter plus de longues fougères et à de la mousse qu'à l'habit de feuilles du troll n°3897. Le choix des couleurs va dans ce même sens ; plutôt que de représenter une saison, le vert présent est relativement sombre (et le vert plus clair du costume tend à assombrir le vert sapin) et rappelle la mousse que l'on trouve sur les conifères dans ces forêts centenaires (voir millénaires). Un « costume » qui prend toute son ampleur une fois la cape ajoutée. En effet cette dernière, faite d'un vert beaucoup plus sombre que les autres nuances, tend à fondre le génie dans sa forêt. A fabriquer une certaine aura, mystérieuse, autour de ce curieux être au regard vide (regard de base Playmobil qui prend une toute autre dimension avec ce personnage).

A cela s'ajoute une légère touche de doré dans la plume et la trompe (dont les notes semblent rythmer la forêt enchantée) qui fait ressortir le tout (et surtout, l'aspect esthétique global du playmobil).

Une pièce sublime de la gamme qui n'aura eut qu'un faible temps de vie. Deux ans c'est peut être trop peu pour ce que je considère comme la plus belle figurine de la collection. Mon coup de cœur somme toute.

Billet « Magic » #008

N°3897 : Troll / Arbre mystérieux (1997-2000)

Vous aviez cru que nous en aurions fini avec les trolls et autres génies naturels et bien détrompez-vous ! Car voici l'un des plus beaux sets de la gamme et clairement l'un de mes préférés.

Un arbre aux traits presque vivants , une chouette et trois hérissons ; sans oublier le troll et le lutin, voilà ce qui compose ce set.

Commençons par le plus gros de la boite : l'arbre.

Nommé « Magic Tree » chez les anglophones, d'une hauteur de 19,5 centimètres, les mots ne sont d'aucune utilité pour le décrire. L'expression sur son tronc rappelle un vieil enchanteur emprisonné à tout jamais, une expression de surprise mélangée à un peu d'effroi ; la base du feuillu fait penser à une longue barbe tombante. Et pour en finir sur ce bout d'bois, on remarque les deux branches sur les côtés, prenant la forme de bras aux mains crochus. Un arbre qui depuis sa création est resté comme l'une des plus belles créations de Playmobil (réédition en 2008 et la demande pour une nouvelle réédition est plutôt forte).

Passons aux personnages à présent ; et jetons un œil sur le petit lutin. Abordant un manteau bleu océan, un chapeau de mage de même couleur ainsi qu'une tunique (la continuité dans les motifs vont dans ce sens) bleu clair aux étoiles d'argent, la palette des couleurs s'harmonise d'elle même avec la peau basanée et la capillarité immaculée du petit être. Une véritable petite merveille en somme.

Et puis passons au troll. Je ne vais pas vous le cacher mais, selon mon humble avis, il s'agit de la deuxième figurine la plus réussie de cette gamme (je vous laisse le soin de deviner qui est le génie en première position ;D). Avec ses couleurs d'Automne : du rouge, du jaune moutarde -ou doré, du marron (pour la peau ; même si je pense que cet être est un être non fait de chair de bois mou ) et bien entendu du vert, on croirait presque voir l'incarnation vivante de la saison citée ci-dessus.

Son accoutrement, de même que la fée de la fontaine, est fait entièrement fait de feuilles. Mention spéciale à la « plume » ornant le couvre-chef et à la magnifique cape qu'il porte (selon moi ce n'est pas vraiment une cape mais plus une couche supplémentaire couvrant son dos).

Les images parlant d'elles-mêmes, il est inutile que je m'attarde sur les aspects esthétiques du set, contemplez par vous-même.

Billet « Monster Fighters » #001

Comme parlé précédemment j'ai véritablement commencé à collectionner des Lego avec cette gamme (voilà donc une vingtaine de jours que je l'ai commencée en gros ; et elle sera probablement l'une des rares que je vais collectionner dans le futur).

La gamme Monster Fighters est sortie en mai 2012, on compte dix sets sortis à ce jour dont sept comportant une pierre de Lune.

Le background de cette série est basée sur ces pierres de Lune ; Lord Vampyre a été harcelée par sa femme pour obtenir une pierre de Lune mais après avoir découvert la puissance magique renfermée dans ce minéral il a décidé de la garder pour lui-même. Il découvre alors que s'il arrivait à réunir six de ses pierres il pourrait réussir à faire que les jours deviennent nuits en créant une éclipse perpétuelle de sorte que les monstres pourraient de déplacer librement et déchainer leur colère sur les humains. Pour défendre la Terre de ce nouveau fléau, le docteur Rodney Rathebone rassemble un groupe de chasseurs afin de récupérer les pierres avant Lord Vampyre.

Il faut savoir que chacune de ces pierres est gardée par un monstre et qu'elle possède un pouvoir magique spécifique.

Lego N°9464 : Le Corbillard du Vampire (The Vampyre Hearse)

Et je commencerai, pour présenter cette collection, par ma première boite. Si la gamme me plait presque dans sa totalité (une seule boite me dérange) j'ai craqué sur cette boite relativement grosse. Presque un peu trop pour son contenu...

Sortie en juin 2012 elle se compose de 314 pièces qui composent le corbillard et la moto. Elle comprend aussi la pierre de Lune du vampire (permettant de prendre le contrôler des gens et de les transformer en tant que sbires) et trois personnages : Lord Vampyre, le Dr. Rodney Rathebone ainsi que le zombi qui conduit le corbillard de Lord Vampyre.

Et comme une boite LEGO ce n'est pas une boite Playmobil, je vous propose une critique spécialisée pour l'occasion (qui sera utilisée à chaque boite) détaillant le processus de construction et les remarques.

Le premier blister est déchiré et les pièces coulent à flot. Je me décide à construire les minifigures et la moto en premier lieu. La construction de la bécanne ne révèle aucune difficulté si ce n'est que les flammes tombent dès qu'on s'amuse à les toucher. Pour un collectionneur ça ne pose pas tellement de problème, pour un gamin un peu plus... Son côté esthétique cependant est plutôt cool et n'est pas sans rappeler les motos des années 30/40. Un bel engin dont le rouge ne choque pas tant que ça.

Le Dr Rodney Rathebone avec sa jambe mécanique est vraiment bien pensé et fait penser à un steampunk. D'ailleurs son costume et son petit chapeau melon en font une très belle figurine.

Lord Vampyre reste basique dans sa conception, on note néanmoins une tête à deux faces (une face sans expression et une ou il est pas vraiment content) et que contrairement à la boite 6468 (le château vampire) il ne possède pas sa cape. Le conducteur zombi quant à lui me fait penser à ces majordomes qu'on trouve dans les vieux films d'épouvante/fantastique, très sympathique en somme. (Notez qu'il semblerait que LEGO ait poussé le vice encore plus loin avec la main noire de la figure. Dans la tradition de l'afro-américain au service de son maitre.)

Je me décide ensuite d'entamer le plus gros de la boite : le corbillard.

Et dès les premières pièces la forme finale du véhicule apparaît. Le châssis me semble petit au début et je me demande comment l'automobile apparaitra massive. Les feux de direction sont placés et j'entame la construction de l'intérieur. A cette étape, on se dit que le corbillard ne sera pas plus grand. Je regarde l'avant du véhicule, la partie cachant les feux de devant et je revois les veilles voitures fantomatiques qu'on pouvait voir dans Scooby-Doo. Mon coup de cœur de départ prend forme.

Une fois le pare-brise posé je m'attaque à la particularité du corbillard : le système de projection du cercueil. Des pièces empruntées majoritairement aux LEGO « technic », les deux « crocs » me refont penser aux yeux des premiers Bionicle. Le système fonctionne plutôt bien pour le moment et fait que j'ai confiance en l'avenir.

La paroi entre le cockpit et l'arrière du véhicule supposant contenir le cercueil enfin posée je m'attaque à nouveau à l'avant du véhicule et à son esthétique. Le moteur est imposant, massif et laisse à penser qu'avec ça Lord Vampyre n'aura aucun mal à semer quiconque dans une course-poursuite. On voit de suite où s'apposera la pierre de Lune du set et l'utilité de cette dernière dans les capacités du corbillard (genre ce qui donnera la fureur et la puissance au moteur).

Je dispose ensuite des os sur les côtés du moteur rendant encore plus massif ce moteur, me rappelant certaines dragsters (genre celle là, gardez là en mémoire, elle resservira pour plus tard : link )

Puis j'appose la touche finale de la première étape : le radiateur et la pierre de Lune.

J'ouvre le deuxième blister un peu à contre-coeur car je sais que la construction va se terminer sous peu. J'appose le cercueil sur le dispositif qui lui est réservé et je fais un test avec Lord Vampyre dedans. Il est projeté un mètre plus loin. Le pauvre.

J'entame la construction de l'arrière du corbillard. Les pièces s'enchevêtrent avec beaucoup de facilité ; l'esthétique du véhicule est de plus en plus réussie grâce notamment aux vitres et à la forme que prend le toit. Je pose des piliers dorés et j'applique le chauffeur zombi à sa place. Il semble mécontent.

Arrive enfin le toit. Là aussi on use de pièces « technic » de façon à ce que lorsque on veut éjecter Lord Vampyre de son cercueil, le toit se soulève en même temps. Premier couac. Si l'esthétique du set est presque parfaite, la mécanique n'est en rien fluide. Le système d'éjection ne prend pas et il faut forcer sur les « crocs » des côtés pour que le cercueil fasse son apparition. Lord Vampyre n'est plus éjecté du tout. A forcer dessus j'ai presque peur d'abimer l'intérieur du véhicule.

Passons sur la déception et apportons les derniers du véhicule. Des pièces lisses s'ajoutent sur les côtés et sur le toit rappelant une crypte gothique. Cela est très beau.

Les sortes de « crocs » couleur sang censés rappeler des rideaux s'ajoutent sur les deux côtés et sont du plus grand effet.

Une fois les rideaux apposés, nous passons au côté mécanique du véhicule : pots d'échappements, roues et toit protégeant le cockpit. A cela s'ajoute des torches à huile sur les deux cotés du corbillard. C'est un look sans pareil. J'adore.

Pour les roues, il existe deux paires différentes. Celles de l'avant sont normales tandis que celles de derrière font deux fois leur taille (idem pour les pneus), ce qui rappelle la dragster présentée plus haut.

Encore une dernière chose ; à l'avant et à l'arrière du véhicule, là où est généralement apposé des plaques d'immatriculations est placé deux crocs ivoires rappelant la dentition du propriétaire du corbillard.

Terminé, le corbillard est splendide. Les couleurs sont harmonieuses et l'ambiance lugubre de la gamme ressort au meilleur de lui-même.

Si les doutes concernant les roues de l'arrière étaient présents quand j'ai vu les bêtes, à présent tout cela a disparu. La « conduite » est fluide et la construction est sans failles (contrairement à certains vaisseaux Star Wars dont j'avais pu voir chez un ami).

L'autocollant représentant des flammes est lui aussi fluorescent cependant je ne l'ai pas apposé préférant le côté steampunk de l'engin plutôt que son côté « too much » façon tunning.

En somme ce set aurait pu être parfait si le système d'éjection marchait véritablement. Même si cette pièce, pour moi, servira à sublimer mes étagères je regrette que le système n'ait pas connu quelques modifications avant de sortir. Car si moi j'ai été déçu, je n'ose imaginer les gosses qui auront ce jouet dans leurs mains.

Pour conclure, une petit critique sur le prix : 30€ environ. D'habitude je râle sur le coût des LEGO parce que c'est trop cher pour son contenu, ici cela ne sera pas le cas. Bien entendu qu'au final, le corbillard est plus petit que sur la boite et une amertume peut se dégager il n'en reste pas moins que c'est un bon rapport qualité/prix.