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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 13:30

 

Petit retour aux origines critiques et littéraires d'Erste avec ce billet écrit par un ami. Plutôt que de le laisser prendre la poussière numérique, et à sa demande, je vous le laisse à lecture.

 

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A propos du 13ème amendement...

 

Notez, pour commencer, que j'ai pris soin de ne pas nommer ce texte « à propos du Lincoln de Spielberg » tant le film n'est pas un film sur la vie du 16ème président des États-Unis d'Amérique mais sur le combat de cet homme pour voter le 13ème amendement de la Constitution, qui je le rappelle pour ceux qui auraient dormi sur la quasi totalité de la séance, avait pour but d'abolir l'esclavage. On peut donc le dire sans complexes ni ambiguïtés, c'était une réforme noble, dans le sens le plus absolu du terme. Donc, le film est l'histoire d'un épisode de l'Histoire.

 

Je suis d'un naturel plutôt discret et je ne débats publiquement sur les films que très rarement. Mais quand j'ai entendu comme remarques sur Lincoln que Spielberg « déifiait le président » à grands coups de bons sentiments (critique tellement adressée à l'encontre des films de Spielberg que je m'étonnerais le jour où on ne la fera plus), et que le film était une « célébration de l'Amérique », j'ai pris les choses en main et j'ai écris ce texte, tant ces deux idées me semblent complètement passer à côté du sujet du film. Ce qui est grave, puisque elles offrent une lecture alors totalement faussée de l'œuvre. De plus, on en viendrait presque à trouver que Spielberg est bêtement moralisateur. Oui, Spielberg est moralisateur, oui il défend une morale, et heureusement que notre société n'est pas encore complètement détruite par un cynisme ravageur et que le cinéma peut encore traiter ses sujets de manière juste, morale, responsable et mature, faisant appel à des sentiments purs. Drôle d'époque où la droiture morale est remise en cause.

 

L'idée la plus facilement démontable (même si en soi elles le sont toutes deux) est celle de la célébration de l'Amérique -par ce cinéma. Le film, même si il prend le point de vue (entre autres) d'un des présidents les plus connus et populaires des USA, n'est pas une célébration de l'Amérique. Une célébration du principe de démocratie, peut être -même si, en écrivant ces lignes, je me rends compte que ce n'est pas si simple que cela, j'y reviendrai-. Surtout que, si mes souvenirs sont exacts, on ne distingue le drapeau américain, symbole de la grandeur des USA le plus flagrant et le plus connoté, lorsqu'il n'est pas noyé dans les décors présidentiels et donc à sa juste place, que deux fois. Un lors de l'introduction montrant les combats de la Guerre de Sécession (donc par définition bien barbare, même si on est loin du débarquement de Il faut sauver le soldat Ryanen terme de barbarie) et un autre, flottant ironiquement derrière Lincoln lorsque ce dernier « visite », contemple, les restes de la boucherie de la bataille de Petersburg. Si on résume, il est dans les deux cas, présenté dans des contextes peu reluisants. Du plus, tout cela est doublement plus ambigu car cette guerre est intimement liée au vote du 13ème amendement. Du moins, c'est la position du film. En effet, il est exposé à plusieurs reprises que Lincoln avait en son pouvoir immédiat la possibilité de mettre fin à la guerre et d'arrêter les massacres. Mais il devait, pour ça, enterrer l'espoir de faire voter le 13ème amendement. On peut même, rapidement, en passant, évoquer que le principe de la Guerre de Sécession, c'est un pays qui se bastonne lui même. Elle est belle, la célébration de l'Amérique !

 

Or, Lincoln avait un cap politique à tenir, une destination que sa morale l'obligeait de suivre. C'est d'ailleurs de cette manière que le sujet du 13ème amendement sera introduit dans les premières minutes du film: Lincoln raconte un rêve à sa femme, un rêve où il semble se trouver sur un navire voguant vers l'horizon, qui le mène seul vers une destination inconsciente; mais une chose est sûre: il y va et rien ne doit le détourner de ce cap... Lincoln aura beau trouver des excuses, sa femme n'est pas dupe: son mari est obsédé par le vote du 13ème amendement et en fait son combat politique pour son second mandat (en parallèle du combat militaire de la Guerre de Sécession, les deux étant je le rappelle intimement liés, la guerre opposant les états abolitionnistes aux états confédérés esclavagistes). Le film se terminera sur le discours d'investiture de Lincoln, qui clôt donc ce cap qu'il aura suivi, et qui lui aura vraisemblablement coûté la vie. On aurait pu, parti de là, avoir un portrait défié de Lincoln, cet homme qui aura tout sacrifié pour faire triompher l'humanisme et le progrès. Faire un film où il serait en somme représenté à la manière de sa colossale statue trônant littéralement dans le temple qui lui est dédié, à Washington. Ce n'est évidemment pas le cas. Ou du moins, si: il aura tout sacrifié pour faire triompher son humanisme (et Spielberg lui même est un humaniste). Et c'est justement là que se pose toutes les ambiguïtés du film sur la personnalité de Lincoln et la trace qu'il aura laissé dans l'Histoire de son pays.

 

D'un point vue historique général, ce qu'on retiendra de la présidence de Lincoln, c'est l'abolition de l'esclavage, et c'est ça qu'on nous enseigne à l'école. C'est le but atteint qui déifie Lincoln. Le film, en retraçant l'épisode du vote du 13ème amendement, en présente également toutes les nuances; les moyens qui ont mené à la fin. Et là, difficile de dire autre chose que ces deux phrases où rien ne peut être redit ensuite, assénées chacune par un républicain (Taddeus Stevens, joué par Tommy Lee Jones) et par un sudiste: Stevens: « The greatest measure of the 19th century was passed by corruption, aided and abetted by the purest man in America. » et «Your Union, sir, is bonded in cannonfire and death. ».

 

Comme je l'ai dit plus tôt, il est clairement exposé que Lincoln avait en son pouvoir d'arrêter la guerre et les massacres, mais le prolongement de la guerre était la condition sine qua non pour que le 13ème amendement soit voté par le Congrès, alors séparé des états confédérés forcément anti-abolition. Lincoln prend donc sur lui de continuer les massacres pour atteindre ses ambitions politiques, aussi nobles soient-elles. Le film pose la question de jusqu'où faut-il aller pour accomplir quelque chose, de est-ce que la fin justifie-t-elle bien les moyens, et surtout de la légitimité. Lincoln était-il légitime en allongeant la guerre et incitant à la corruption des députés pour faire voter son rêve politique ? Tant et si bien qu'il apparaît presque comme un dictateur (il est fait mention du fait qu'il a muselé la presse et violé l'habeas corpus ), rabattant à ses collaborateurs qu'il est un président qui investit d'immenses pouvoirs et qu'en tant que tel, ils allaient lui trouver les deux voix qui lui manquaient pour faire voter l'amendement. Tout cela semble venir résonner ironiquement à nos oreilles quand on sait que le film s'ouvre sur Lincoln dialoguant avec des soldats noirs qui récitent, visiblement émus et touchés, la célèbre Adresse de Gettysburg et son «that nation, under God, shall have a new birth of freedom, and the government of the people, by the people and for the people, shall not perish from the earth », qui renvoie donc directement aux promesses de Lincoln de liberté du peuple et au concept même de démocratie, alors que lui même est tenté d'user et abuser de ses pouvoirs. L'Adresse est un des discours les plus fameux des USA, et à juste titre associé au mythe Lincoln, contribue au souvenir de sa gloire. Mais le film révèle que Lincoln n'est pas aussi blanc que sa statue. Il aura, à la fin de sa vie, le sang de milliers de soldats sur ses mains, poussé à corrompre, et aura même menti au Congrès sur d'éventuelles négociations de paix (ce qui est passible d'impeachment, donc de se voir retirer le siège présidentiel. Le mensonge en question étant de plus une ruse d'avocat, une manipulation habile mais moralement douteuse des mots « Il n'y a pas, à ma connaissance, d'émissaires... »). Lincoln est donc présenté comme près à tous les risques autant politiques qu'humains pour réussir. Quitte à ce qu'il passe pour un président boucher. Fort heureusement pour lui (ou pas), l'Histoire retiendra ses accomplissements et non pas les moyens utilisés pour réussir. Spielberg, d'ailleurs, dans sa mise en scène (très classique; d'ailleurs Spielberg aurait voulu sanctifier, sublimer Lincoln, il aurait été beaucoup moins posé d'un strict point de vue cinématographique), loin de déifier Lincoln, le présente le plus souvent dans des pièces plongés dans la pénombre ou lui-même filmé en contre-jour, révélant cette part obscure, cette Histoire non racontée derrière le mythe, pour finir par le montrer vieilli, atteint par 4 ans de guerre, de massacres, de sacrifice, et de concessions. Car Lincolnest un film sur la concession et le compromis pour faire passer ses idées politiques, que ce soit Lincoln qui choisit de faire perdurer les massacres pour voter son amendement, ou Stevens qui, bien que convaincu de l'égalité des races, se résout, quitte à être discrédité auprès des ses pairs, à marteler à l'opposition qu'avec l'amendement, il n'est pas question d'égalité des races, mais d'égalité des hommes face à la loi.

 

Et, cependant, Lincolnn'est pas un film qui cède à un désir pervers de détruire le mythe de Lincoln en le montrant comme totalement pourri. Il reste quelqu'un, politiquement parlant, qui avait son idéal de démocratie, et s'est battu, malgré tous ces sacrifices listés plus haut, pour faire triompher cet idéal. De plus, Spielberg est un humaniste, et il aurait paru maladroit qu'il détruise un mythe aussi fédérateur pour les américains que celui de Lincoln. Il n'a fait qu'apporter des nuances, des précisions sur les conditions et sacrifices concédés pour voter le 13ème amendement. Il s'interroge sur les moyens, sans nier l'apport de Lincoln pour son pays, pour finalement faire comprendre que malgré le fait qu'il ait du sang sur les mains, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est sa vision progressiste, que ses moyens n'étaient pas reluisants mais qu'il a accompli un idéal de liberté et de démocratie et « sauvegarde » ainsi l'imagerie populaire de Lincoln (les discours célèbres et l'attitude même de Lincoln y participent). Le jeu (phénoménal) de Daniel Day-Lewis montre également un personnage sensible, tiraillé entre l'obligation de rester ferme dans son ambition politique et son désir de laisser exprimer ses sentiments, qui se montre tantôt bienveillant, tantôt espiègle en racontant ses anecdotes et histoires, peut se montrer colérique, ou exprimer une fermeté dure, mais aussi clément et en proie au doute.

 

On m'a également présenté, cyniquement et de manière manichéenne, que les abolitionnistes étaient tous beaux et gentils alors que les anti-abolitions et les sudistes n'étaient pas beaux et méchants. C'est faire preuve d'un triste aveuglement: soit les pros étaient convaincus, dans leur personne, du bien fondé de l'amendement, soit étaient corrompus (donc en quelques sortes forcés à voter « aye »), soit ont dû faire des compromis (Stevens, mais aussi donc les corrompus), voir même par moment grotesques (les hommes chargés par Lincoln de trouver les voix manquantes). Le vote de l'amendement, alors qu'il devait être un grand moment pour le concept de liberté et d'égalité, est lui-même devenu une simple affaire de calcul et de chiffres du point de vue des abolitionnistes, en la personne même de la femme de Lincoln, comptant le nombre de voix restantes pour remporter la victoire, réduisant la portée humaniste et libertaire de l'amendement à une froide opération mathématique. Mais le débat de l'abolition de l'esclavage est un débat auquel il est difficile de se positionner contre, d'un simple point de vue éthique: aucun homme ne mérite de vivre en servitude, et de ce constat là, il est malaisé de présenter le sudistes et les anti-abolitions comme nuancés puisqu'ils portent en eux et en leurs idées un discours auquel on ne peut pas et on ne devrait pas souscrire, et ce quelles que soient les époques et les contextes. D'ailleurs, la seule tentative de nuance dans le film, quand Lincoln va signer la paix avec les émissaires sudistes, s'avère être un échec. Le sudiste explique de manière matérialiste que l'économie des états du Sud reposent sur l'esclavage, qu'il est, en somme, nécessaire pour la survie de ces états, ce à quoi Lincoln rétorque que, quoiqu'il arrive maintenant, l'esclavage est de l'histoire ancienne, rappelant que rien ne pouvait justifier l'esclavage (au cours du même dialogue est fait référence à Lincoln comme président des canons et de la mort, soulignant une nouvelle fois le lourd prix qu'il a fallu payer pour voter le 13ème amendement). Notons néanmoins la subtilité qui veut que tout le monde, sauf Lincoln, souhaite la paix immédiate. Il me semble même, mais ça n'engage que moi, que les premières propositions d'achever la Guerre de Sécession viennent des sudistes eux même, et non pas de ceux qui sont, selon les critiques prénommées, bêtement du « bon côté ». Les sudistes ne veulent pas du massacre, contrairement, en un sens, à Lincoln pour qui la poursuite des combats est nécessaire.

 

Il n'est pas question, dans Lincoln, de présenter le président comme un Dieu ou de le dénoncer comme un total pourri. Certains de mes camarades ont rapproché le plan de Lincoln sur son lit de mort à Jésus (renforçant sa supposée déification). Je doute que la référence soit là pour « sublimer » Lincoln, elle est picturale: le Christ a été représenté et interprété des centaines de fois en peinture et il est donc facile de s'identifier à ces représentations pour un cinéaste (et de facto un spectateur), mais la référence est seulement une référence d'image, elle n'aurait aucun sens si c'était pour défier le président décédé; et si il y avait vraiment une référence autre, je la pense plus humaine que religieuse: le Christ, après tout, est mort parce qu'il avait tenu le cap qu'exigeait son idéal et ses croyances, même si ça impliquait des sacrifices. Un peu comme Lincoln, en fait. La figure présentée par Spielberg n'est donc ni pourrie, ni déifié: il est le juste milieu, il n'est qu'un homme; un grand homme, certes, mais qu'un homme, qui a ses qualités et ses défauts, mis face à ses engagements, ses convictions, ses décisions et les conséquences qu'elles entraînent (Lincoln prenant conscience des sacrifices et de sa propre culpabilité lors de la visite du champs de bataille de Petersburg). Thème cher à Spielberg, il est également présenté comme père en proie au doute, cherchant à se racheter avec son dernier, alors qu'il se doit de garder une rigueur quant à ce cap politique qu'est le 13ème amendement. Magnifique mise en scène, du coup, du vote de l'amendement car en parallèle est montré Lincoln passant du temps avec son fils alors que sa grande réforme est en passe d'être adoptée. Quand on sait que Robert, son fils aîné qui a choisi de défier l'autorité à la fois parentale et présidentielle, est le seul des fils Lincoln a avoir passé l'âge adulte, la relation entre Lincoln et son jeune fils prend une autre dimension triste car, finalement, certes il aura assuré son rôle de père avec Ted mais pas avec Robert, et n'aura peut être jamais vraiment l'occasion de s'excuser.

 

Le film est une balance de la démocratie, qui pèse les pour et les contre en confrontant finalités et moyens. Le propos du film est universel, ne se confine pas à la seule Histoire des États-Unis (il ne peut pas, ainsi, être vu comme un film qui célèbre l'Amérique), et trouve des échos dans bien d'autres domaines que l'esclavage et plus généralement les discriminations, et met en évidence la nécessité de tenir un cap en politique, surtout quand il s'agit de liberté, d'égalité et de fraternité. Un grand Spielberg, à part dans sa retenue, puissant dans son propos, nuancé mais sincèrement humaniste, admirable dans sa finalité.

 

 

– Ragnarök –

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 21:00

Billet « Moyen-Âge » #004

 

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N°3668 : Chevaliers / Entraînement tournoi (1993-2006)

 

Le tournoi approche à grands pas puisqu'après l'introduction à la famille royale et la rencontre avec des chevaliers solitaires aujourd'hui nous rencontrons les champions des différentes grandes familles.

Composé de trois combattants, d'un mannequin d'entrainement rotatif, d'une monture à la robe marron et d'une multitude d'armes (épées, targes, fléaux, hache et et lance de joute) ce set est sans doute le plus représentatif des personnages qui composent le royaume des Trois Lys et de sa cour.

Et si je passe la description détaillées des figurines (les images parlent d'elles-mêmes) notons quand même qu'outre le chevalier des Lys elles possèdent un design exclusif à cette boite.

Personnages à part, l'intérêt de cette petite boite est bien entendu le mannequin présent. Mannequin qui s'actionne bien évidemment comme ceux de jadis -la lance touche le bouclier et le mannequin tourne sur lui même de façon à donner un coup de fléau au chevalier qui s'entraine. Ce dernier doit bien entendu essayer d'éviter le coup violent qui s'abat sur lui s'il ne veut pas être désarçonné.

Une boite qui a connu un certain succès dans ses années de vie (beaucoup de chevaliers pour un petit prix) et qui se trouve encore facilement aujourd'hui pour un prix entre dix et vingt euros.


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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 18:15

Billet « Moyen-Âge » #003

 

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N°3890 : Chevalier / Armure (1997-2006)

 

Retour au Moyen-Âge avec ce chevalier en armure et son fidèle compagnon nommé « Baron » à l'international.

Brassards, cuirasse, éperons fixés à des bottes de fer, impressionnant casque à visière, tout est fait pour souligner la force et la richesse du guerrier en dessous des kilos d'acier et et lin. Une imposante épée longue vient d'ailleurs accentuer cette dimension du noble soldat prompt à défendre les terres de son suzerain. Et si cet armada de guerre rappelle les armées des roys de France, l'aigle impérial sur le bouclier du baron viennent eux prouver que nous avons affaire à un chevalier Teuton.

Ce même bouclier vient aussi poser la question de l'activité dont le noble allait prendre part : guerre ou tournoi ?

Personnellement j'opte pour la deuxième option à cause de sa petite taille et de sa forme plutôt particulière -le bouclier possède deux prises : une de présentation (comme sur les photos) et une de face qui montre que le bouclier sert de cible à des lances. Forme que l'on retrouvera dans le set N°3287, set qui exploite ce thème du tournoi.

L'aspect massif de l'armure et le port de l'épée longue vont aussi dans ce sens, laissant à penser une joute sans montures où seule la maitrise de l'épée viendra à bout de l'adversaire.

Mais l'élément qui va le plus dans ce sens est probablement le magnifique cimier qui surmonte le heaume du combattant et qui ressemble étonnement aux ailes déployées de l'aigle sur le bouclier de joute.

Concernant la figurine, il faudra noter que sous les pièces de métal, on trouve une figurine presque identique au set N°3891 (le roux est passé au brun et les coupes droites deviennent plus courbées ; Playmobil N°3891 : Chevalier / Roulotte / Campement ). D'ailleurs le chien du premier passera de gris à noir pour ce set.

Nous voilà donc en présence d'une très belle figurine qui aura fait les beaux jours de nombreux enfants. Une figurine qui nous rappelle que bien avant que les chevaliers ne possèdent déjà des bras en armure et des gorgerins intégrés, il incombait aux enfants « d'habiller » eux-mêmes leurs chevaliers avant de pouvoir foncer dans la mêlée et que par un simple geste il était tout aussi aisé de retrouver un « homme simple ».

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 19:40

Billet « Bandit » #006

 

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N°3036 : Hors-la-loi (1999-2001)

 

Puisque j'ai parlé de bandits samedi autant continuer sur notre lancée. A moins qu'on ne soit stoppé par un procédé qui date des premières routes et des premiers truands. Je parle bien évidemment d'une bonne vieille embuscade avec un tronc d'arbre qui bloque la seule voie vers la direction voulue.

Bien que ce concept, dans la tête d'un gamin soit plus évident lors de scénarios plus médiévaux, il faudra attendre 1999 pour voir la naissance de ce concept dans la gamme Western. Personnellement si on m'avait dit à l'époque qu'un tel set sortirait, j'aurai probablement pensé qu'il sortirait dans la gamme des bandits du Moyen-Âge ( Brigands, seigneurs et autres vilains du Moyen-Âge Playmobil ) mais les voies de la Destinée sont impénétrables...

Mais assez de blabla nostalgique sur mon enfance et sur la courte vie du panthéon Angardien et passons à la description de la boite en question.

Chose inhabituelle aujourd'hui je commencerai non pas par le contenu de la boite ni par l'élément le plus important -à savoir le rocher et l'arbre au sol- mais par un petit tour des figurines.

 

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La première rappelle vaguement le bandit contenu dans le set N°3786 ( Playmobil N°3786 : Bureau de shérif ) ; bottes longues noires, pantalon à rayures verticales (ici le violet a été remplacé par du gris sombre ; une ceinture de pantalon à cependant été rajoutée), chemise mauve, veste de jais et chapeau noir (à contrario d'un chapeau beige et amoché). En supplément un foulard charbon vient souligner le regard noir de ce brigand et un holster à deux pistolets vient émettre l'hypothèse d'un pro de la gâchette ambidextre.

A contrario de ce personnage relativement sombre, son compère lui est habillé avec des couleurs assez claires. Bottes marrons, blue jean retenu par des bretelles, chemise ocre et ses faux airs de membre des Soggy Bottom Boys roux laissent à penser que nous avons affaire à un ancien chercheur d'or qui s'est très vite tourné vers le détournement de convois et les vols de banques, largement plus lucratif. Une cape courte, un chapeau marron et un holster armé viennent parfaire son allure de bandit. Petit supplément qui ne paie pas de mine les yeux du personnage sont en forme de demi-lune avec une sorte de « maquillage noir », effet souvent retrouvé sur les figurines de sorciers ou d'hommes assez âgés.

A cela s'ajoute quelques accessoires (cinq pistolets, deux fusils, un lasso et deux charges de dynamite) et deux montures. Un cheval à la robe noire ainsi qu'un autre à la robe blanche tachetée de marron.

 

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Et si les deux bandits attirent toute l'attention par leur exclusivité (du moins pour le roux), la raison majeure de la création de ce set est cette idée d'embuscade (que l'on retrouve facilement dans le nom international : « Bandit Ambush »). Ici Playmobil s'est clairement inspiré du plus cliché des stéréotypes du genre : la route cernée par des arbres et dont l'un tombe au moment où le convoi est à pleine vitesse et ne peut faire demi-tour.

Si l'idée n'est clairement pas originale -un gosse pouvant faire ses propres embuscades à partir d'un arbre playmobil lambda ou d'une simple branche de bois- la conception elle est un peu plus bossée.

En effet l'arbre qui sert d'élément de blocage est doté d'un tronc supplémentaire se fixant via le système « rockies ».


 « Hey mais les arbres ne se fixent pas tous via ce système ? »


Et non Jean-Kévin ça ne marche pas comme ça. Les arbres Playmobil ont une base ronde qui rentre effectivement dans les rochers (ou tout autre base de même taille) mais le système « rockies » lui est exclusivement réservé aux rochers. 

L'inventivité du truc se trouve donc dans ce tronc spécial. En effet il cache une petite pièce qui sert à fixer les rochers entre eux (le fameux système « rockies »). Techniquement cette petite pièce peut se basculer à l'intérieur des rocs s'ils sont inutiles (comme pour le rocher de la boite) et dans notre cas l'arbre se sert de cette petite pièce pour basculer et se retrouver couché -ou au contraire pour se redresser.

 

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Alors oui ça ne casse pas trois pattes à un canard, ça ne facilite pas non plus le jeu (enlever un tronc et le poser à l'horizontale c'est pas le plus dur à faire) et que c'est peut être même de l'arnaque de payer un set assez cher (je n'ai pas retrouvé le prix original, vu que c'est un set moyen je suppose un prix de vente aux alentours de vingt euros actuels) pour quelque chose d'aussi simple mais ça ne reste pas moins un set très intéressant ne serait-ce déjà que par ses superbes figurines. D'autant que de mémoire, cette idée du tronc « à bascule » n'a pas été réexploité depuis.

 

Pour conclure je dirai que c'est un set très sympathique que nous avons devant nous. Les figurines sont agréables et sans défauts majeurs (je regrette cependant que le barbu ne puisse être placé correctement sur une monture à cause de sa cape) et puis diantre quoi c'était l'un des rares sets à nous proposer de la végétation et des rochers -en dehors de la gamme Indienne- alors pourquoi cracher dessus ?

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 21:23

Billet « Bandits » #005

 

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N°3814 : Bandit (1995-2003)

 

Retour au temps de la poudre à canon, du tord-boyaux et de la justice en six coups avec ce petit set.

Si cette boite, composée d'une figurine costumée et d'un magot, est relativement simple on ne peut pas en dire autant avec l'allure du pistoléro.

Portant une chemise blanche, un veston rouge et une veste noire il semble plutôt aisé (une aisance s'approchant de la bourgeoisie) à première vue. Cette vision du bourgeois venant de l'Est est pourtant balayée par le port des santiags et ce pantalon noir qui ressemble, à s'y méprendre, à ceux que portent les mariachis mexicains. On retrouvera ce « duo » sur de nombreuses figurines de mexicains d'ailleurs.

Et puis le couvre-chef amoché et le foulard corbeau viennent nous rappeler de qui nous parlons : un odieux bandit. Un de ces fous de la gâchette qui n'hésitent pas à s'attaquer aux fourgons contenant l'or du pays (« national bank » ; Playmobil N°3037: Soldats / Fourgon de la Banque ) ou aux diligences transportant l'argent des différentes villes (ici nous avons St Louis ; la diligence N°3803 allant de St Louis à Denver, on peut en déduire que notre bandit se trouve sur cet axe).

Dernière petit chose concernant le physique du personnage, on remarque une chevelure rousse ; immigré Irlandais ?

Au final nous nous retrouvons avec une magnifique figurine (qui fût l'une de mes préférées ; ma première n'apparait pas sur les photos car le veston rouge est devenu presque blanc à force de jouer avec), bien armée (cinq pistolets fournis) et pleine aux as. Le seul reproche que je peux faire à ce set c'est que les pièces grises soient à l'effigie d'une monarchie (roi, blason et couronne), il aurait sans doute été plus judicieux de mettre des pygargues à tête blanche (vulgairement nommé bald eagle) sur les pièces.

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 17:30

Billet « Special » #006

 

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N°4527 : Tireur à l'arc (1996)

 

Du blanc, du bleu clair, de l'or et une peau basanée, voilà qui n'est pas sans rappeler une figurine sortie peu de temps avant.

L'uniforme est soigné -voir même un peu trop pour être juste un archer de base ; simple dans les formes mais cruellement efficace. Des mocassins noirs, un pantalon blanc retenu par une ceinture de cuir à la boucle en or, une veste bleue aux motifs dorés (fil d'or ou non ?) sans oublier le tour de cou typique des archers chez Playmobil.

S'ajoutent à cela une multitude de bracelets en métal précieux, un carquois aux couleurs du Soleil, une tiare (de cuir ? de métal doré ?) retenant une longue chevelure exotique et bien évidemment, un longbow lui aussi fait de cette teinte de jaune particulière.

Vous ne trouvez toujours pas à qui peut-il bien ressembler ? La réponse est simple, à son supérieur bien évidemment. Et quand je parle de supérieur, je parle de son sultan. Rappelez-vous, il y a quelque mois je vous ai fait découvrir le set N°3835 ( Playmobil N°3835 : Famille du sultan ) et je râlais quand à son rôle dans la gamme « Magic », qu'il était pas réellement utile et qu'il était le seul set à n'avoir aucune liaison directe -ou indirecte- avec le reste de la collection. Les mois sont passés depuis l'écriture de cet article et j'ai pris du recul, du recul qui m'a éclaté à la face alors que je nettoyais mes étagères. Car en me demandant où j'allais le placer (car si j'ai des étagères exposant mes plus belles pièces, j'en ai certaines qui sont éphémères, dont les tableaux changent régulièrement) cet archer sur sa tour d'observation m'a sauté aux yeux. J'avais en face de moi, un membre de la garde du sultan, une petite figurine qui donnait toute sa grandeur à la famille royale.

Et le fait que cet archer en question fasse partie de la gamme « Special » octroyait encore plus d'importance au sultan car pour pas très cher, il était donné possible aux enfants de récréer une armée complète.

En définitif, si cet archer n'a pas trop d'intérêt seul (il fait joli et peut faire partie d'une troupe de guerriers itinérants remarque), son potentiel est décuplé à plusieurs et/ou en compagnie du set N°3835. Un attrait qui peut se retrouver encore aujourd'hui puisque malgré sa courte vie, cette boite aura connu un certain succès dans les foyers. Du coup, il est possible de le trouver en vente pour un prix relativement correct (entre cinq et dix euros selon l'état de la figurine et l'humeur du vendeur).

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 18:10

Billet « Special » #005

 

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N°4505 : Prince (1994-1997)

 

Né en 1994 avec onze autres personnages (dont un vautour), ce prince fait partie de la toute première génération de Special.

Et comme ses confrères, ce jeune guerrier est simple dans la conception : trois couleurs (bleu, noir et or -vieilli et plutôt mat) et quelques accessoires.

Ici nous nous trouvons avec une épée, un bouclier rond (dont la partie métallisée s'est vue offerte une couche d'or), une cape et bien évidemment une couronne exotique.

Première chose dont on s'aperçoit avec le design global de la figurine c'est que la cuirasse est peinte sur le torse même. Un lion noir sur fond bleu vient jeter les bases d'un blason familial. Posé sur ses épaules, une cape moyenne tombe ; chose subtile, le début de la cape commence au niveau du « H » de la cuirasse, laissant supposer des attaches.

Par dessus les braies bleues, de longues bottes de cuir noir viennent parfaire l'équipement du chevalier.

Et si les termes sont occidentaux, l'allure du personnage est plutôt tirée par l'Orient. Sa cuirasse aux allures d'armure de samouraï (les points dorés laissent à penser cette interprétation) et le chignon que l'on ne voit pas sur les photos vont dans ce sens.

En bref nous avons une sympathique figurine pas très chère, facilement customisable pour les besoins d'une armée (avec une dizaine de ces bonhommes il y a de quoi faire un bon bataillon) et qui reste originale puisqu'on ne verra pas des dérivés de cette dernière par la suite (à la différence du set N°4547). Si vous êtes intéressé par son acquisition sachez qu'elle reste très commune sur les ventes d'occasion et que son prix tourne autour de cinq euros.

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 19:00

Billet « Moyen Âge » #002

 

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N°3659 : Roi / Reine / Trône (1993-1998)

 

Notre voyage sur les terres du royaume des Trois Lys continue aujourd'hui avec le set royal par excellence puisqu'il contient la famille royale au grand complet.

Et si j'ai décidé de présenter ce set plus tôt que prévu (chronologiquement, il serait plus censé de présenter les châteaux et les armées avant) c'est parce que j'ai ouï-dire qu'un grand tournoi entre les grandes familles du royaume en l'honneur du dernier anniversaire de Sa Majesté se préparait.

Et c'est ainsi que nous nous trouvons à « disséquer » cette boite sortie il a de cela vingt ans. Comme beaucoup de boites de cette gamme, ce set privilégiera plutôt les nombreuses figurines que les accessoires et c'est pourquoi nous nous retrouvons avec huit personnages. Le seul autre set qui en fournira autant sera la tour d'enceinte assiégée N°3888 -et bien que je reviendrai sur cette boite plus tard, il est toujours bon à noter que cette petite extension du château N°3666 était un moyen à faible coût pour construire un petit château et une petite armée. Dans cette même optique du « contenu étoffé, faible coût » nous nous retrouvons avec ce set qui fût assez populaire.

Une popularité dû bien évidemment à ce prix en magasin assez relatif (environ une vingtaine d'euros) pour la présence du couple royal (enfant, avoir un roi dans sa collection était toujours un plus) et de sa cour (garde personnelle et hérauts inclus).

 

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Côté accessoires c'est le strict nécessaire : une chaise curule et un tabouret, une peau d'ours, deux hallebardes, un sceptre, un parchemin illisible, une busine (la trompette aux couleurs du Roy) et bien évidemment la tente qui sert de trône (quand la chaise est dessous). A cela vient s'ajouter un petit chien de chasse.

Notons d'ailleurs que le trône est richement décoré (on imagine aisément des toiles tendues), adapté sur l'exemple du blason royal et élevé de deux niveaux. Un piédestal prouvant qu'il est le souverain suprême et que les personnes venant lui parler lui doive un respect inconditionnel.

 

Pour la description des personnages, afin de rendre le tout le plus lisible possible, je vais les diviser selon trois groupes : la famille royale, la cour et la garde.

 

Avec son manteau d'hermine (qui se ferme par un ingénieux motif de fil en or sur le torse), ses vêtements écarlates et bleus rappelant les couleurs d'Édouard II d'Angleterre et sa massive couronne, le roy en notre présence fait définitivement une belle impression. Contrairement aux différentes figurines de roy qui suivront avec le temps, celui-ci est massif, charismatique et emprunt d'une certaine sagesse, le tout en dégageant de la bonté et de la justice. Un petit point sur sa couronne et nous aurons terminé avec ce personnage ; si les fleurs de lys et les points apparaissent, une sorte d'étoffe écarlate vient la fermer. Esthétiquement elle est superbe mais impossible de savoir si nous avons affaire à une couronne ouverte ou fermée.

La reine quant à elle reste assez basique ; des bijoux en or (bracelets et colliers), une robe en lin blanche (sur le bas se trouvent des motifs dorés) et des souliers satinés viendront la « parfaire ». Sa couronne est posée sur un début de coiffe fait d'un voile.

Le dauphin lui est habillé presque à l'identique du roy : braies bleues, tunique rouge et or ainsi qu'une petite cape bleu retenue elle aussi par un fil en or. Une petite couronne ouverte vient s'apposer sur sa tête.

 

Et puisqu'une reine ne va sans dame de compagnie, passons à cette dernière. Vêtue d'une robe rose et pistache, elle porte des souliers noirs. Un noir que nous retrouverons sur ce qui semble être le col de la robe, col fermé par une pression dorée. Il est à noter que ce col sombre est dentelé à l'intérieur lui donnant une certaine profondeur. Une coiffe en cône vient s'apposer sur une coupe « au carré », elle aussi faite de rose et de pistache. La présence de ces couleurs laisse deviner que nous avons affaire plus à une noble qu'une servante.

Ce rose et ce pistache se retrouveront aussi sur le héraut lisant le parchemin. A la différence que ce dernier porte des braies vertes avec des motifs blancs induisant une certaine texture proche du velours. Sa tunique laisse supposer un pourpoint fait avec deux teintures de rose. Comme la figurine précédente, son col doré est plutôt spécifique aux princes et aux nobles playmobils. Un col assez conséquent bloquant la mobilité de la barbe. Son petit chapeau noir à plume dorée vient contraster avec des couleurs plutôt claires. Du coup j'hésite encore sur les fonctions de cette figurine...

Le personnage blond qui lui ressemble quant à lui arbore le blason royal sur sa poitrine. Des braies à ces couleurs et un petit chapeau rouge à plume dorée. Nul doute que nous avons affaire à un héraut.

Et nous terminons notre découverte des personnages avec les deux gardes royaux. Deux gardes identiques à ceux disponibles dans le transport de prisonniers, aussi je vous renvoie à cet article pour leur description ( Playmobil 3674 : Transports de prisonniers ).

 

Coloré, riche et original, voilà comment pouvons-nous résumer ce set et la période dans laquelle il est né. Un succès indéniable et d'autant plus mérité pour une boite qui aura su passer les années afin de placer son roy dans les mains de nombreux enfants. Le couple royal connaitra d'ailleurs un succès prolongé grâce au catalogue complémentaire (N°7236 : Reine / Roi).

Et si vous décidiez d'ajouter ce set à votre collection, sachez que vous pouvez le trouver pour une vingtaine d'euros sur les sites d'occasion quand il daigne à apparaître complet. Composé de peu d'accessoires c'est un set facile à recréer et qui part évidemment très vite quand il est remis en vente.

 

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 20:40

Mais c'est que je suis en retard sur mon planning de Janvier ! Il faut dire que je vous prépare un sacré dossier pour les prochains jours à venir. Ça et les rapports de jeu des premières parties sur la version 2 de Descent. Encore faudrait-il jouer avant de les rédiger et les parties s'enchainent à un rythme plutôt hallucinant (et pourtant c'est pas dix minutes par « quête »). Enfin bref, passons à l'article de la journée, un article sur une petite boite (oui encore du Special) qui remplace un set un peu plus étoffé à l'origine.

 

Billet « Special » #004

 

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N°4550 : Sorcière Espiègle (1998)

 

Née un an après la fin de fabrication de sa consœur ( Playmobil N°3838 : Sorcière / Chaudron ), pendant dans une période emprunte de magie, la même année que la toute première gamme sur les palais de princesses, nous nous retrouvons ici avec une figurine qui tient plus des airs de bonne marraine que de méchante sorcière.

Il faut dire que son allure y est pour beaucoup. Du bleu nuit, du pourpre clair, du jaune et du gris sont les principales couleurs ; le noir est très peu présent (cheveux, bottes et manches seulement).

Sur sa robe, des motifs fantaisistes sont représentés (une chauve souris vole dans un ciel étoilé dans une région plutôt montagneuse) à contrario des autres sorcières dont les robes étaient très sombres et rapiécées de toute part. De l'aspect de ses congénères ne restera d'ailleurs que l'idée d'une grande robe, d'un grand chapeau et de la fameuse bosse cachée par un châle. A cela s'ajoutera un balais magique

Et ce mélange de couleurs, de motifs ou de textures donne l'impression que nous avons affaire à une sorte de marchand de sable féminine ou de sainte protectrice des nuits. Une impression plus que renforcée quand on connait le nom anglophone de cette dame : « midnight witch » -soit « sorcière de minuit » en français.

Et puisque nous parlons du nom de la boite, j'aimerai faire un petit point sur le nom original. Car de l'autre côté du Rhin, on dit « Abraxa ».

L'hypothèse que j'émets quand à ce nom viendrait du papillon nommé « Abraxas » et qui est un papillon de nuit ; ça ou le fait que Abraxas, démon ou dieu selon les croyances, soit étymologiquement à l'origine de la formule « abracadabra ».

Et pour finir cet article, un petit tour sur la rareté et la cote de cette figurine (faudra vous y habituer, cela fait partie de ma nouvelle formule) ; étant donné que c'est un personnage special, édité sur une année seulement, il est assez rare de la trouver. Cela dit, avec le peu d'accessoires qu'elle possède, elle est souvent vendue complète et pour un prix convenable : moins de dix euros quand on la trouve. Si vous avez l'occasion de tomber dessus et que vous pouvez l'acquérir je vous la conseille fortement, c'est toujours sympa de posséder des personnages plutôt rares et franchement classes.

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 19:50

Billet « Moyen Âge » #002

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N°3627 : Festin Moyen-Âge (1994 – 1996)

 

Il y a un an environ je recevais un gros colis contenant presque tout les sets du Tiers État de la collection des années 90, tous sauf un. Tous sauf ce fameux set n°3627, le set le plus complet de la gamme et rappelant vaguement un festin dans la forêt de Sherwood.

Aujourd'hui, après de longues recherches et des enchères bataillées au centime près, j'ai enfin acquis cette boite.

Une victoire dont je ne suis pas peu fier puisque j'ai eut la chance de l'acquérir dans un état presque neuf, malgré les scellées coupées, puisque les petits accessoires sont encore dans leurs grappes et chaque élément se trouve sous blister non ouvert.

Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai obtenu ce set pour presque rien compte tenu de sa cote sur internet (on frise les trois chiffres pour un set dans cet état) ; il va s'en dire que ce fût un bon jour pour votre serviteur.

Mais pourquoi une telle cote ?

Comme la majorité des sets de cette gamme, nous avons affaire à une boite éphémère, c'est à dire une boite qui est restée peu de temps dans les magasins compte tenu de ses deux petits ans d'exploitation. Nous nous retrouvons aussi avec la plus grosse boite de la gamme (sept figurines, un arbre géant, un fût d'alcool et une trentaine « d'accessoires » divers), un contenu qui affectera bien évidemment le prix de l'époque. Pour vous donner un ordre d'idées, le set n°3626 de la gamme coûtait environ 200 francs (soit 30€) ; je vous laisse imaginez le prix du set n°3627... Autant dire que pour le même prix, bien souvent, les gamins préféraient prendre une extension du château n°3666.

Mais le prix n'explique pas tout, la rareté du set au fur et à mesure des années (les collectionneurs passant par là raflant les lots les moins chers, ne laissant plus que des miettes aux nouveaux venus, il s'en ait fallu de peu pour que les particuliers commencent à revendre cher leurs sets) aura exponentiellement fait grimper le prix de revente. Et puis le set étant particulièrement réussi, beaucoup de collectionneurs n'hésitent pas à en utiliser plusieurs dans un même diorama.

Mais assez d'explications techniques sur l'offre et la demande, assez parlé de gros sous et de souvenirs d'époques, passons à la revue.

 

Côté contenu, je suis vraiment gâté. Le set offre un magnifique chêne de vingt centimètres de haut avec huit branches feuillues, une large table de banquet et trois bancs affiliés, un fût de bière aux couleurs du roy (fût que l'on appose sur un petit plancher que l'on peut encastrer dans un attelage ; le même type que pour le convoi de prisonnier : Playmobil 3674 : Transports de prisonniers ), d'une sorte de barricade pour poser le matériel de monture, de dix choppes de bière (pleines, renversées ou vides), d'un luth, d'une vièle à archet et d'un seau.

Niveau armes, le set n'est pas lésé puisqu'il nous propose une épée et une dague ainsi que deux armes à distance, soit un arc court et une arbalète (avec carquois rempli). A cela s'ajoute un maillet en bois.

Nous nous retrouvons aussi avec une multitude d'animaux : deux écureuils, une poule brune et ses six poussins, une monture grise à tâches blanches et un magnifique chien (probablement un terre-neuve).

 

Niveau figurines avec sept personnages il y a de quoi faire.

Je vais commencer par le cavalier qui, bien qu'armé, n'a rien d'un chevalier. Casque à plume rose, éperons argentés, cote de maille et pourpoint bleu par dessus, la figurine est relativement agréable et plutôt originale. Avec sa moustache taillée et sa monture, tout laisse à penser qu'il s'agit d'un patrouilleur ou même d'un shérif pour aller dans le sens d'un festin dans Sherwood.

Toujours pour les hommes armés, nous trouvons un archer vert et rouge plutôt banal. Une banalité qui rappelle pourtant les premiers klicky.

Toujours chez la gente masculine et dans la banalité, nous trouvons un « vilain » du Tiers État habillé de braies noires, d'une chemise ocre et blanche avec un chaperon rouge sans capuche. Il porte néanmoins un couvre-chef plutôt moche (dans le sens où ce truc doit être un chapeau de paysan fait avec deux-trois chutes de tissu) qui le rend plutôt original (« Cet homme là est un original »).

Le set nous offre cependant un magnifique bucheron à la capillarité corbeau ; sabots, braies noires, embonpoint caché par une chemise verte et blanches, à cela s'ajoute un petit bonnet vert qui lui va rudement bien. Remplacez le vert par du rouge, les cheveux et sa barbe noire par du blanc et vous obtiendrez le tout premier Père Noël.

Côté femmes, nous trouvons seulement deux figurines : une servante et une dame plus aisée.

La première est blonde, porte elle aussi des sabots, une coiffe commune à nombre de servantes ou de femmes du Tiers État Playmobil ainsi qu'une robe blanche et bleue au corsage fait de fils rouges. On retrouve ce même rouge sur le tablier qu'elle porte.

Concernant l'autre femme, bien que pieds nus, elle porte une robe verte et orange mais surtout un collier en or, des rubans violets dans ses cheveux et une tiare dorée -probablement du cuir jaune. Il s'agit sans doute d'une artisane ou d'une femme de marchand (voir la laideronne du cavalier).

Pour terminer le point sur les figurines, jetons notre regard sur le moine présent. Contrairement au set n°3631, celui ci porte une toge noire et un chapelet autour du cou. A cette robe s'ajoute un scapulaire avec capuche lui aussi de couleur noire. Côté chevelure, notre ami est grisonnant et porte une « couronne monastique ». Tous ces codes font bien évidemment référence à l'ordre de Saint-Benoît, par conséquent nous avons affaire cette fois à un moine bénédictin bien loin de chez lui. Et pour parfaire l'esthétique du clerc, ce dernier possède une Bible blanche et dorée.

 

Aujourd'hui je n'ai pas de réelle conclusion à cet article puisque j'ai pratiquement tout dit dans l'introduction (vous savez quand je parlais de la cote), néanmoins la multitude d'éléments dans ce set fait qu'il connait encore beaucoup de succès aujourd'hui.

C'est aussi à travers cette boite que certains éléments naitront pour la première fois dans l'univers Playmobil, notamment le fût d'alcool et le moine bénédiction (exclusif à ce set d'ailleurs). Un fût que vous pouvez trouver actuellement dans le catalogue complémentaire pour 4,90€ (N°6218 : Fût de vin).

Bref nous avons affaire à un set de toute beauté, riche et presque incontournable dans une collection visant à restituer des « tableaux » sur le Moyen Âge. Et peut être que la marque allemande aurait beaucoup à gagner si elle se décidait à ressortir du placard le moine (qui est presque impossible à trouver seule pour un faible coup) compte tenu des nombreux collectionneurs qui aiment à construire des monastères sur leurs étagères.

 

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